TOUTE L'HISTOIRE D'ISSY-LES-MOULINEAUX DE CHILDEBERT 1ER A NOS JOURS !

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TOUTE L'HISTOIRE D'ISSY-LES-MOULINEAUX DE CHILDEBERT 1ER A NOS JOURS !

Située au sud-ouest de la Capitale, aux Portes de Paris et en bordure de la Seine, la ville d’Issy-les-Moulineaux, qui compte aujourd’hui 69 941 habitants répartis sur 425 hectares, a une riche histoire de plus de 2000 ans.

Une nécropole du Ve siècle (près de l’actuelle église Saint-Benoît) est le plus ancien témoignage archéologique d’importance, tandis que les hypo thèses étymologiques élaborées autour du nom « Issy », remontent toutes à l’époque gallo-romaine, voire celte.

Concernant ces hypothèses, la plus intéressante est fondée sur la topologie: « Issy » proviendrait du mot gaulois « Ceton » signifiant « bois, forêt ».

La préposition « Is » - gauloise elle aussi - signifie « sous ». « Issy » voudrait donc dire « sous le bois ».

Une thèse plausible, dès lors qu’on imagine l’étendue des forêts de Meudon et de Clamart, situées au-dessus de la ville et qui couvraient encore au VIIIe et IXe siècles tout le sud-ouest de l’Île-de-France.

Aux alentours du Ve siècle s’est développée une « villa », c’est-à-dire une vaste exploitation agricole qui semble être à l’origine de la cité. Le nom du domaine est mentionné pour la première fois en 558 dans une Charte de Childebert Ier, lorsque ce roi cède aux moines bénédictins de Saint-Germain-des-Prés un vaste territoire de 2 000 à 2 500 hectares, sur la rive gauche de la Seine.

Au Moyen Âge, l’abbaye encourage le développement de la vigne qui couvre à l’époque jusqu’à 76 % de la surface cultivée. Les vignerons forment alors un groupe important et respecté.

Au XIVe siècle, la superficie du territoire d’Issy se réduit et prend les proportions qu’on lui connaît aujourd’hui. Face à l’église Saint-Étienne se trouvent des bâtiments : fours et pressoirs banaux, tour et corps de logis fortifiés, qui symbolisent la domination des moines.

À cet esprit monastique succède au XVIIe siècle une période faste.

Issy devient un lieu de villégiature privilégié où la noblesse parisienne édifie des « maisons des champs ».

Elle y mène un train de vie brillant à l’image de Marguerite de Valois, première épouse d’Henri IV. Vastes espaces verts, le parc du séminaire de Saint-Sulpice et le parc Henri Barbusse sont les vestiges de ce passé grandiose. Le souvenir des princes de Conti (XVIIIe siècle) « survit » encore dans les murs d’un pavillon du Musée. La résidence somptueuse de Nicolas Beaujon, puis du Duc de l’Infantado abrite aujourd’hui l’Hôtel de Ville. Dans le « Petit logis de Vaudétard » (situé le long de l’actuelle rue du même nom) est représenté en 1659 le premier opéra français intitulé « La Pastorale d’Issy ».

Ces riches demeures isséennes, et bien d’autres, accueillent à l’occasion de hauts personnages.

C’est ainsi que l’on a pu voir à Issy Henri IV, Saint Vincent de Paul, Marie de Médicis, le jeune Louis XIII, Madame de Sévigné. À la fin du XVIIe siècle, Bossuet et Fénelon participent à la rédaction des «Articles d’Issy » sur le quiétisme au séminaire de Saint-Sulpice. Viennent à séjourner dans ce même lieu le Cardinal de Fleury, ministre de Louis XV, Talleyrand qui y est ordonné évêque.

Plus tard, Lacordaire et Ernest Renan y pour suivront leurs études.

La Révolution ne provoque pas de grands bouleversements. La municipalité intervient même dans un sens temporisateur et modéré lors de la chasse aux suspects. La commune prend le nom d’« Issy l’Union » (1793).

Un épisode méconnu de l'histoire d'Issy : la bataille de 1815

La dernière bataille de l'ère napoléonienne s'est déroulée le 3 juillet 1815 à Issy. « Après Waterloo le 18 juin, Napoléon a abdiqué une seconde fois le 22 juin et a quitté Paris. Ses vainqueurs, Wellington (Anglais) et Blücher (Prussiens) manoeuvrent pour s’emparer de la capitale. Bien que sachant la situation désespérée, Davout, le ministre de la guerre français, lance une attaque le 3 juillet 1815 : il cherche une dernière victoire, afin de négocier un armistice dans de meilleures conditions, explique Frédéric Bey, historien et créateur de jeux d’histoire natif d’Issy. À 3 heures du matin, les Français partent à l’attaque des positions prussiennes établies entre Vanves et Issy. Des combats acharnés se poursuivent, mais sans que les Français ne parviennent à percer les lignes ennemies. L’avant garde prussienne a barricadé le village d’Issy. Elle résiste et repousse la première attaque française, pourtant précédée d’une longue préparation d’artillerie. Une seconde attaque échoue également avant que les renforts n’arrivent dans les deux armées. Le village d’Issy est au coeur des combats qui s’étendent par ailleurs le long de l’actuelle D150 qui va de Corentin Celton jusqu’à Vanves. Wellington et Blücher se rencontrent après la bataille au château de Vanves, aujourd’hui intégré au Lycée Michelet. […] On a largement oublié que les Prussiens ont occupé Paris en 1815 (avec les Anglais, les Autrichiens et les Russes). Le Fort d’Issy, le Fort de Vanves et les autres forts de la banlieue parisienne ont été construits pour que cela ne se reproduise plus. Ils se sont néanmoins révélés insuffisants en 1870-1871 lors du siège, plus connu celui-là, de Paris par les Prussiens.La reddition de Paris est négociée dès le lendemain au château de Saint-Cloud

Le Fort d’Issy et les combats de 1870-1871

L’histoire du Fort d’Issy commence au 19e siècle. Erigé en 1842, c’était alors l’un des 19 forts militaires destinés à défendre Paris contre les agressions extérieures. Sa transformation en un quartier de vie moderne, privilegiant le dévéloppement durable et l’usage du numérique ne doit pourtant pas faire oublier le rôle important que cet édifice militaire a joué dans l’Histoire d’Issy-les-Moulineaux, notamment lors de la guerre franco-prussienne de 1870 et des combats de la Commune du printemps 1871.

Au cours des années 1870- 71, Paris doit supporter deux sièges successifs : le premier par les Prussiens – dans le cadre de la Guerre contre la Prusse (septembre 1870 – janvier 1871), le second par l’Armée régulière de Versailles – dans le cadre de la Commune insurrectionnelle de Paris (mars – mai 1871).

Dans les deux cas, la clé pour entrer dans la capitale est le Fort d’Issy, qui couvre la partie la plus faible de l’enceinte, au Point du Jour. Aussi dans les deux cas, les défenseurs parisiens viennent à Issy et éventuellement (notamment pendant la Commune) ils l’occupent en partie.

Par ailleurs, pour les assiégeants, une des voies d’accès au Fort les plus faciles passe par Les Moulineaux, puis par le coteau à travers le parc du château (dont l’actuel Parc municipal Henri Barbusse est un des vestiges). Ces lieux deviennent donc le théâtre de différents combats.

Enfin, si en janvier 1871 le Fort résiste aux Prussiens, lors du second siège en revanche, il est pris par les troupes versaillaises (8 mai 1871) qui ensuite doivent reconquérir tout le bourg jusqu’à Paris, au cours de batailles de rue particulièrement dévastatrices (près de la moitié des maisons isséennes et tous les édifices publics sont alors touchés).

Aujourd’hui, de nombreux endroits témoignent des événements sanglants de 1870-1871 à Issy.

 

L’histoire du Fort en numérique

Retrouvez les lieux emblématiques de l’histoire du Fort avec l’appli mobile Story Trip, mais aussi les codes QR dispersés sur le site (carte ci-dessous). Au Temps des Cerises, retrouvez le « Mur de la mémoire », une synthèse des événements avec un dispositif vidéo pour une découverte interactive.

1900-1918

Le XIXe siècle a été pour Issy une époque de bouleversements profonds pourtant, autour de 1900, la croissance reprend avec plus de vigueur encore.

Au début du siècle, des catastrophes survenues dans de grandes usines isséennes telles Gévelot et Ripolin font la une des journaux. Puis, du 23 janvier au 2 février 1910, comme toutes les communes des environs, la ville subit les effets d’une crue de la Seine particulièrement dévastatrice.

 

Issy, berceau de l’aviation

Cependant, les « feux de l’actualité » de l’époque sont les débuts de l’aviation. Issy-les-Moulineaux devient « le berceau de l’aviation ».  Pendant quelques années les exploits des pionniers attirent un nombre toujours plus grand de visiteurs sur l’ancien champ de manœuvres militaires (actuel héliport), dont Louis Blériot qui a entrepris des recherches en aéronautique afin d’améliorer sa formule du monoplan.

Les frères Charles et Gabriel Voisin s’installent en 1907 en bordure du champs de manœuvres militaires afin d’effectuer facilement leurs essais. Après le décès accidentel d’Edouard Nieuport, pilote chevronné installé à Suresnes, Henri Deutsch de la Meurthe décide le transfert de l’entreprise à proximité des établissements Voisin à Issy. Les frères Caudron créent une école de pilotage et s’installent dans un atelier à l’intersection des rues Rouget de Lisle et Camille Desmoulins.

Qualifié par tous les historiens de « Berceau de l’aviation mondiale » le terrain d’Issy-les-Moulineaux voit son histoire débuter fortuitement pendant l’année 1905 alors qu’il se trouve remarqué par quelques fanatiques de l’aviation naissante.

Usant de ses relations, Ernest Archdeacon, mécène passionné, obtient l’autorisation d’utiliser ce terrain sous certaines conditions qui revêtent très rapidement un caractère dissuasif pour nos pionniers. Parmi les contraintes imposées par l’autorité militaire, maîtresse du lieu, figure l’obligation de mener les essais de 4 à 6 heures du matin.

Toutefois, la phase de l’aviation inaugurée à Issy-les-Moulineaux semble la plus pure de toute l’histoire de cette science : intuition et expérimentation vont de paire avec imagination créatrice. Il est intéressant de constater par exemple que Farman, Voisin, Delagrange ont tous trois étudiés aux Beaux-Arts. Ces pionniers sont en même temps les inventeurs, les ingénieurs et les pilotes d’essai des machines qu’ils mettent sur pied.

Au fil du temps et des courses aériennes organisées, le nouveau terrain d’aviation attire les foules de curieux. Celles-ci envahissent le terrain ou se hissent sur les toits pour profiter du spectacle.

De simples hangars, puis de véritables ateliers - qui deviendront les entreprises Voisin, Caudron… - s’installent autour du champ d’aviation, faisant de ce quartier le quartier de l’aviation, dont aujourd’hui les noms de rues évoquent encore le passé glorieux.

Henry Farman, passionné de vitesse et de mécanique, se démarque alors. L’homme, né à Paris en 1874, est présenté par le capitaine Ferber, au début du siècle, aux frères Voisin, deux mécaniciens lyonnais qui bricolent dans un atelier situé rue de la Ferme à Billancourt. Après des essais en planeurs, assez décevants, il obtient, grâce à l'intervention du préfet Lépine, l'autorisation d'effectuer des tentatives d'envol à partir du terrain d'Issy-les-Moulineaux.

Août 1907, il lui faut apprendre à piloter au plus vite car il a l'intention d'établir le premier record du monde en circuit fermé. Deux grands mécènes, Ernest Archdéacon et Henry Deutsch de la Meurthe, organisent depuis 1904 cette compétition, offrant 50 000 francs or au premier qui y parvient. Les essais sur le terrain ne sont pas de tout repos… Le 30 septembre 1907, après avoir roulé plusieurs heures, exaspéré, il lâche le manche à balai, geste irraisonné et vain. Or, l'avion libéré de la contrainte où il était maintenu, roule en toute liberté et décolle de quelques centimètres… C'est le premier bond, le premier vol. Henry Farman trace quatre repères sur la planche de bord et recommence l'expérience le 23 octobre en présence de Gabriel Voisin. Il vole alors à 1,50 mètres du sol et à 50 Km/heure. Au bout de deux mois, il réussit à traverser les 700 mètres de terrain sans grande  difficulté.

Henry Farman continua sur sa lancée et réalisa d'autres prouesses telles que le premier vol avec passager le 28 mars 1908, (il sera le passager), le premier vol de ville à ville (Bouy à Reims, 27 km en 20 Minutes) ainsi que plusieurs records de vitesse et d'altitude. En 1911, il ouvre la première école de pilotage sans visibilité à Toussus-le-Noble. En 1919, il ouvre l'une des premières compagnies aériennes ouvertes au public en France.

avion issy farman

La Grande Guerre

Bientôt, toutefois, celui-ci perd de son importance au profit d’autres terrains, plus faciles d’accès. Dès avant la Première Guerre mondiale, la grande aventure est terminée !

Avec la guerre l’activité des ateliers de construction aéronautique se développe. Force est de constater que d’une manière générale, les années de guerre correspondent à un accroissement durable du potentiel industriel de la commune (comme dans le reste de l’agglomération parisienne). Parallèlement, en écho aux combats qui se déroulent sur le Front, des hôpitaux militaires s’organisent dans les grands établissements d’éducation (Ecole Saint-Nicolas, Séminaire de Saint-Sulpice).

Même si elle fut frappée par un raid aérien de l’aviation allemande en 1918 durant lequel un obus toucha l’avenue Corentin Celton, Issy-les-Moulineaux participa surtout à l’effort de guerre en tant que ville de l’arrière. Elle abritait alors cinq hôpitaux militaires, dont l’un des plus importants était l’actuel Hôpital Corentin Celton, longtemps appelé Hospice des Petits Ménages. Fondés à Paris en 1557 puis installés à Issy en 1863, les bâtiments construits par l'architecte Marcellin Véra présentaient une architecture monumentale pouvant accueillir près de 1 300 personnes.

Pendant la guerre, l'hospice fut transformé en important hôpital militaire pour soigner les blessés. L’effort de guerre a également eu un impact sur la population isséenne de l’époque : 860 personnes au moins auraient perdu la vie durant le conflit, selon le comité du Souvenir français, association dédiée à l’entretien des tombes et au devoir de mémoire qui a étudié le Monument aux morts de la place Bonaventure Leca.

1918 – 1945

De 1921 à 1936, la population communale double : de 26 587 à 44 091 habitants, un gain considérable.

Le recensement de 1921 est par ailleurs le premier à signaler des ressortissants arméniens ; ils seront bientôt suivis par de nombreux autres.

Dans le même temps, Issy-les-Moulineaux subit différents empiétements de la part de son « envahissante » voisine : Paris. La superficie de la commune se trouve réduite à 425 ha. L’impératif est alors de construire au plus vite et… au meilleur prix. Ainsi naît un nouveau paysage urbain où la brique est reine.

Des bâtiments d’habitation, mais aussi toute une série d’équipements collectifs ou sociaux sont élevés, agrandis. Les municipalités n’en rencontrent pas moins des difficultés considérables pour rendre la cité viable. Dans ce contexte l’édification, en 1932, d’une Salle des Fêtes, devenue théâtre, prend un relief particulier : c’est à la fois un élément de prestige et un symbole de l’image que la ville entend donner d’elle-même.

Les municipalités ont une étiquette politique marquée : Parti d’Unité Prolétarienne, Parti Communiste. Mais les conflits se situent ailleurs, notamment avec l'État : Justin Oudin, Maire presque sans discontinuité de 1919 à 1935, est par exemple révoqué par le Conseil de Préfecture en 1923, avant de retrouver son poste quelques mois plus tard.

histoire issy Après 1945, il faut reconstruire et produire : l’activité économique trouve un nouveau souffle.

1945-1980

Après 1945, il faut reconstruire et produire : l’activité économique trouve un nouveau souffle. Mais cette prospérité n’a qu’un temps.

Les entreprises isséennes résistent mal aux profondes mutations qui touchent tous les pays industrialisés à partir des années 1960.

Certains établissements quittent Issy-les-Moulineaux, d’autres ferment définitivement. La ville, déjà fortement urbanisée, possède peu de terrains vacants et échappe ainsi à la prolifération des grands ensembles.

Les principales opérations immobilières sont réalisées dans le centre-ville et restent relativement modestes pour l’époque. Sur le plateau, depuis la levée des servitudes militaires autour du Fort, les pavillons se sont multipliés.

En 1961, le quartier autour de la rue Antoine Courbarien est détruit par suite de l’effondrement des carrières. Il est remplacé dans les années 1970 par les tours de la Z.A.C. (Zone d’Aménagement Concerté) Rodin qui marquent le paysage de leurs hautes silhouettes.

La crise économique des années 1970 ne fait qu’accentuer le phénomène de désindustrialisation. Dans le même temps, la population diminue et « tombe » à 47 561 habitants en 1975. Symboliquement, « l’usine Gévelot », la plus ancienne de la ville, est mise en règlement judiciaire en 1980 et finit par disparaître en 1992. La vocation industrielle de la ville est remise en cause, une ère nouvelle commence.

La ville se métamorphose de manière significative sur les plans de l'architecture et de l'urbanisme dans la deuxième moitié du XXe siècle, comme en témoigne l’oeuvre Les musiciens du Stalag 1A d'Olivier Barli, ancien directeur du Conservatoire.

« Le conservatoire fut créé en 1964 par Pierre Rank, directeur du théâtre municipal, actuel Palais des Congrès, explique l'auteur. Les locaux occupaient les loges de sous-sol et les salles du dernier étage. Je comptais parmi les tout premiers élèves. Je fus nommé professeur de piano en 1973. L’arrivée d’André Santini à la tête de la municipalité marqua le début d’une transformation radicale de la ville qui commença dès 1981 par la rénovation du centre-ville comprenant la construction d’un conservatoire et d’un auditorium qu’on connait aujourd’hui, où je fus chargé de mission auprès du directeur pour l’équipement des locaux. En 1986, le Maire me nomma directeur, fonction que j’ai exercée durant 28 ans. Je souhaitais instaurer un climat propice à l’épanouissement des élèves, à cultiver leur goût artistique en leur faisant découvrir les chefs d’oeuvre, tout en offrant de bonnes conditions de travail aux professeurs. »

1980 à nos jours

La Ville a aujourd’hui réussi son pari : devenir l’une des villes les plus économiquement et démographiquement dynamiques des Hauts-de-Seine.

Des entreprises du secteur tertiaire sont venues remplacer les sociétés industrielles et polluantes d’antan.

Riche de plus de 720 commerces/artisans et de 800 entreprises actives dont plus de 50% dans les secteurs de la communication et des technologies de ’information, la Ville a su créer un cadre économique performant. Depuis le milieu des années 90, Issy s'est engagée sur la voie des technologies de l'information et de la communication et est devenue une référence reconnue, en France et à l'étranger, dans ce domaine.

Issy-les-Moulineaux a changé de visage en quelques années grâce à une politique urbaine volontariste et équilibrée qui a permis la construction de logement et une reconquête des espaces publics. Entre 1995 et 1999, la surface des espaces verts est passée de 42 hectares à 52,5 aujourd’hui (soit 13% du territoire de la commune contre 9% en moyenne pour les villes franciliennes). Les résultats du recensement montrent qu’Issy dépasse actuellement le niveau de population qui était le sien en 1962 (51.898 habitants à l’époque). De 1990 à 1999, la Ville a gagné 6958 habitants, passant de 46.194 à 53.152. La Ville a su s’adapter à ce contexte de fin de siècle et sera perdurer dans cette voie dans le prochain millénaire…

 

Issy au XXIe siècle

Depuis plus de 30 ans, la Ville d'Issy offre un visage en pleine mutation, en réhabilitant des quartiers entiers. Ainsi, plus de 40 % de la superficie de la ville, à l'état de friches industrielles ou simplement inaccessible, a donné lieu à l'aménagement de nouveaux quartiers, pour lesquels le respect de l'environnement et l'accès aux nouvelles technologies sont les maîtres-mots :
- une ville respectueuse de son environnement: le développement de la ville passe par une volonté forte d'inscrire ses aménagements dans un schéma de durabilité. Ainsi, la ville a signé en 2009, avec l'ensemble des promoteurs intervenant sur son territoire, la Charte Isséo, imposant des normes de construction de qualité environnementale très performantes. Mais l'action de la ville ne s'arrête pas là : par son choix de développer les énergies naturelles (panneaux photovoltaïques sur les équipements municipaux, toitures végétalisées, géothermie dans l'enceinte du Fort, récupération des eaux pluviales pour l'arrosage des espaces verts…), la ville se place dans une véritable perspective d'avenir.
- une ville métropole de la communication: souvent précurseur et reconnue comme telle par la communauté internationale et les médias, la ville anticipe et accompagne l'évolution des nouvelles technologies, afin d'offrir à ses habitants les dernières innovations, synonymes de services (Pay by Phone, IssySpots…)

Aujourd'hui, notre ville ne cesse d'attirer de nouveaux habitants (64 069 habitants au 1er janvier 2011) en recherche de qualité de vie et de services, et des entreprises séduites par son dynamisme, sa situation géographique proche de Paris et l'offre de transports en commun (ligne 12 du métro, RER C, lignes de bus, et un tramway de dernière génération permettant de relier la Porte de Versailles à la Défense en moins de 30 minutes). Grâce à ses atouts, la ville peut s'enorgueillir d'avoir attiré sur son territoire les sièges d'entreprises prestigieuses, telles que Microsoft, Bouygues Telecom, Sodexo, Coca-Cola, Hewlett Packard, Bull, Canal+…
Enfin, la création en janvier 2010 de Grand Paris Seine Ouest, notre communauté d'agglomération regroupant les communes de Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Meudon, Vanves, Chaville, Ville-d'Avray et Sèvres, offre de nouveaux horizons dont la ville est bénéficiaire grâce à la synergie des infrastructures et la mutualisation des moyens. Ainsi, l'avenir d'Issy-les-Moulineaux se dessine dans une logique de développement qui sait tenir sa promesse de « ville innovante où il fait bon vivre ».