L’héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux rebaptisé en l’honneur du Général Valérie André.

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L’héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux rebaptisé en l’honneur du Général Valérie André.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux a été rebaptisé « Héliport Paris–Issy-les-Moulineaux  Valérie André » en présence de la 1ère femme nommée Général en France.

Parmi les personnages illustres qui ont marqué l'histoire d'Issy-les-Moulineaux et de France, Valérie André a une place à part. Héroïne incontestée de l’aviation militaire française, le Médecin Général Inspecteur Valérie André a profondément marqué le monde aéronautique international tant par ses exploits en Indochine dans les années 1950, où elle fut la première femme au monde à piloter des hélicoptères en mission de guerre, qu’en tant que première femme nommée au grade de général dans l’Histoire de France, ou bien encore comme artisan de la création de l’Académie de l’air et de l’espace.

Le général Valérie André fut également la première femme militaire élevée à la dignité de Grand’Croix dans l’Ordre national du mérite, ainsi que Grand’Croix de la Légion d’honneur. Elle est un modèle de courage et d’abnégation pour nombre de femmes militaires en particulier, et, bien plus, une figure exemplaire de nos Armées.

À quelques jours de fêter ses 100 ans, le Général reçoit un nouvel honneur en donnant son nom à l’Héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux. Le 8 mars, journée qui honore les droits des femmes, sur l’héliport, s'est tenue une cérémonie en l’honneur du général et en présence de nombreuses personnalités. Une plaque commémorative est apposée et l’héliport officiellement rebaptisé Héliport Valérie André.

Qui est Valérie André ?

Elle est née le 21 avril 1922 en Alsace. Très tôt, elle rêve de devenir médecin, mais comme ses modèles, elle rêve aussi de piloter des avions. À 13 ans, elle réalise son baptême de l'air et prend dès ses 17 ans des cours de pilotage. Néanmoins, la guerre éclate et elle fuit l'Alsace pour Clermont-Ferrand puis Paris où elle poursuit ses études de médecine, obtenant le diplôme de docteur en médecine peu après la fin de la guerre. 

En 1949, alors que la guerre d'Indochine fait rage, elle décide de partir servir en tant que médecin-capitaine sur les théâtres d'opérations. Ayant assisté à des démonstrations d'hélicoptères, elle prend conscience de leur utilité pour l'évacuation sanitaire des blessés et en 1950, entame son apprentissage en France. Elle se spécialise alors en pilote d'hélicoptère spécialisée dans les évacuations sanitaires et réalise ainsi l'évacuation de 165 blessés tout en profitant de son brevet de parachutiste, qu'elle a passé quelques années plus tôt, pour sauter sur des postes isolés et apporter une aide médicale aux soldats blessés ne pouvant être rejoints que par des unités parachutées. 

En Indochine, elle réalisera 129 vols opérationnels. 

Durant la guerre d'Algérie, elle continue ses évacuations sanitaires en hélicoptère entre 1959 et 1962 avant de retourner en France et continuer sa carrière d'officier du Service de santé des armées. 

En 1976, elle est la première femme à devenir officier général en France et terminera sa carrière au grade Médecin Général Inspecteur du Service de santé des armées en 1981. À son retour dans la vie civile, elle devient présidente du Comité des femmes militaires et travaille à la promotion des femmes dans les forces armées.